Comment différencier une écriture personnalisée un peu brouillonne d’une réelle dysgraphie ?? C’est la question que se posent souvent parents, enseignants et médecins.
Voici quelques indicateurs :
- La gêne
L’enfant montre des signes de pénibilité, de fatigue.
Il se plaint parfois : il n’y arrive pas, il a mal à la main…
Cela peut aller jusqu’au refus d’écrire, notamment en maternelle et CP. Ce refus est souvent le signe que l’enfant se sait lui-même incapable de faire ce qu’on attend de lui et qu’il n’aime pas se voir en échec.
- La lenteur/rapidité
2 cas de figures :- L’enfant qui finit toujours le dernier
Il est parfois privé de récréation, « pour finir ». Au collège, il lui manque des passages, il ne réussit pas à tout prendre. - L’enfant qui écrit trop vite
- L’enfant qui finit toujours le dernier
- L’illisibilité
Vient ensuite l’observation des cahiers, contrôles, pages d’agenda :
- L’écriture ne tient pas sur les lignes. Elle est parfois au-dessus, parfois au-dessous.
- Les petites lettres aceimnorsuvwx sont aussi hautes que les lettres qui montent dhklt, et/ou changent de taille.
- L’espace entre les lettres et/ou entre les mots n’est pas correct. Il y a des télescopages ou au contraire des coupures disproportionnées.
- Aux contrôles, les réponses sont courtes et/ou tous les exercices ne sont pas faits.
- Les devoirs sont peu ou mal notés dans l’agenda.
Rien de tel que des exemples :
Écriture d’un enfant du primaire : la direction des traits, le calibrage et la taille ne sont pas maitrisés, les liaisons ne sont pas fluides…
Écriture d’un collégien : les lettres sont en script, elles ne sont pas sur la ligne.
On peut encore compléter l’analyse par des tests de précision du tracé et oculo-moteurs.
Quand on me contacte au sujet d’un enfant pour des problèmes d’écriture, je demande toujours à ce qu’on m’envoie, par mail ou par courrier, quelques exemplaires d’écriture, si possible réalisés en situation de classe. Ils me permettent d’évaluer s’il y a besoin d’un bilan.